dimanche 2 août 2009

"LA COOPERATIVE" - ESPACE D'ART CONTEMPORAIN et de LITTERATURE de MONTOLIEU


La Bibliothèque d'Urcée


L'exposition consacrée à Gérard Titus-Carmel, "La Bibliothèque d'Urcée", est présentée du 13 juin au 23 août 2009 à La Coopérative, centre d'Art et de Littérature de Montolieu, village du livre. La Coopérative, a pour vocation la valorisation de l'art contemporain et de la poésie. C'est un vaste espace qui abrite une relation privilégiée qui existe entre les arts plastiques et la littérature.C'est donc dans ce rapport entre peinture et littérature que "La Bibliothèque d'Urcée" naît, « d'un large trait horizontal jusqu'à la dernière balafre, sur le mur des métamorphoses. »1 Gérard Titus-Carmel met en parallèle le cheminement de sa peinture aux premiers tracés de la construction d'une page d'écriture à venir.

La Bibliothèque d'Urcée comporte cent œuvres et est composée de dix départements : Le Département des Ocres, Le Département des Craies, Le Département des Ombres, Le Département des Bribes & Fragments, Le Département des Papiers d’Orient, Le Département des Encres, Le Département des Traces & Empreintes, Le Département des Pastels à la cire, Le Département des Imprimés, Le Département des Fusains seuls.


"La Bibliothèque d’Urcée"* Où penchent les lignes

« Un beau jour, tracer d’un seul geste un large trait horizontal, autoritaire et comme définitif, en haut d’une grande feuille de vélin blanc tendue sur le mur des métamorphoses. Puis dans le même élan, doublant cette première balafre, une autre ligne, suivie d’une autre, et d’une autre encore, toutes plus ou moins parallèles, jusqu’au bas du papier, ou presque. Ce serait comme des lignes de portée, ou comme des étagères.Cependant le mouvement naturel du bras, emporté par sa fougue mais arrivé plus tôt que prévu au bout de sa course, donnera à ce réseau de lignes un petit air penché qui, sans être tout à fait désagréable, ruine d’emblée l’organisation stricte d’une bibliothèque.D’ailleurs, en est-ce vraiment une qui est en train de se monter là, dans la blancheur ?Peut être ne sont-ce que les premiers tracés de construction d’une page d’écriture à venir, un geste simple pour dresser le fouillis de la langue qu’on va débiter en bûchettes et classer consciencieusement dans cet espace divisé par séquences et en bandes inégales, hachées de petits bâtons verticaux, tassés et muets comme des livres ? Ou la préparation d’un papier à musique sur quoi une main fiévreuse accrochera un désordre de stries et de taches, qu’on lira comme la transcription d’un chant « digne de plaire à Dieu » ? Partition de la jubilation inarticulée, page d’un texte réduit à la graphie des premiers bâtons, glyphes, cannelures, traits rangés sur le mur pour compter les jours…Et cela, aussi : répertoire de coches, scarifications, marques et griffures, pour faire rendre gorge au papier muet, à sa surface aveugle. Et peigner, labourer, herser, tresser, aligner, compter. Caler les rangées, saturer le dessin. Puis, avant de fixer, passer un coup de chiffon sur la suie du fusain, comme on époussette les étagères, en prenant soin des beaux livres. En faisant bien attention qu’avec le temps une sournoise fatigue n’ait pas poussé notre solitude au bout du rayon. Là où penchent les lignes… »

Le 15 août 2007, jour qui penche, lui aussi…

Gérard Titus-Carmel

*Texte de Gérard Titus-Carmel "La Bibliothèque d'Urcée", "Où penchent les lignes"




Communiqué du Centre National des Arts Plastiques

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Exposition Titus-Carmel vu par le journal L'INDEPENDANT

Clin d'oeil complice entre le Centre d'Art et de Littérature Contemporaine et le Village du Livre ? Sûrement, depuis que la Bibliothèque d'Urcée de Gérard Titus-Carmel est accrochée à la Coopérative. Avec près de cent toiles exposées c'est une œuvre importante que le public est invité à aller découvrir. Titus-Carmel travaille essentiellement par séries, explorant et analysant des motifs ou des formes qu'il s'approprie telle cette Bibliothèque d'Urcée dont il dit qu'elle n'a ni commencement ni fin, une bibliothèque fantome en quelque sorte. Présentée par départements en fonction des techniques utilisées, on parcour sur les deux niveaux de l'exposition : Pastels à la cire. Trous et empreintes. Fusain seul. Ombres. Ecres. Craies. Le public invité au vernissage a su en apprécier toutes les nuances et, a pu en même temps, découvrir le poète qu'est Titus-Carmel qui a donné en signe de remerciement, lecture d'extraits de quelques unes de ses poesies devant un auditoire sous le charme qui l'a acclamé chaleureusement.
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EXPOSITION TITUS CARMEL
vu par le journal LE MIDI LIBRE



Philippe Coquelet, fondateur de cette galerie privée à Montolieu, vous invite à écouter
Lundi 3 août sur France Culture l'émission "Lumières d'août", présentée par Sophie Noleau,
de 12 h 45 à 13 h 30
qui parlera de Gérard Titus-Carmel pour son oeuvre "La bibliothèque d'Urcée".
Cette oeuvre fait l'objet d'une exposition à la Coopérative de Montolieu, centre d'art et de littérature où elle est présentée du 13 juin au 23 août 2009.

La Coopérative a pour vocation la valorisation de l'art contemporain et de la poésie. C'est un vaste espace qui abrite une relation privilégiée entre les arts plastiques, la littérature et la musique. C'est dans ce rapport entre peinture et littérature que "La bibliothèque d'Urcée" naît, "un large trait horizontal jusqu'à la dernière balafre, sur le mur des métamorphoses". Gérard Titus-Carme l met en parallèle le cheminement de sa peinture aux premiers tracés de la construction d'une page d'écriture à venir. Né à Paris le 10 octobre 1942, Gérard Titus-Carmel est un peintre, poète et essayiste français. Il a illustré bon nombre d'ouvrages de poètes et d'écrivains, et a lui-même publié à ce jour une trentaine de livres, essais sur l'art et recueils de poésie.

Site : http://www.lacooperativemontolieu.com/

LE MIDI LIBRE - Édition du samedi 1 août 2009

1 commentaire:

carolefives a dit…

Un centre d'art et de littérature qu'il faut absolumment faire connaître et vivre:une expo hallucinante de Titus-Carmel,avec différents départements poétiques et plastiques, des fusains incroyables et la déclinaison du lexique du peintre autour du thème de la bibliothèque et du rapport entre écriture et dessin,le mieux serait ici de citer Titus Carmel qui parle de l'expo (le texte à l'étage), mais je n'ai pris aucune note, tant la conversation avec l'hôte des lieux fut enthousiasmante. Merci de toutes ces magnifiques éditions à notre disposition et rendez-vous pris pour voir/entendre: Bernard HEIDSIECK, Michèle MÉTAIL et Louis ROQUIN.